Notre commune eut le bonheur d’être libérée dès le 6 juin 1944 au soir, par l’avant-garde des troupes canadiennes des Sherbrooke fusiliers, des North Nova Scottia et des Glengarry Higlander de la troisième division d’infanterie débarquées dans le secteur de Juno.
Notre commune eut le bonheur d’être libérée dès le 6 juin 1944 au soir, par l’avant-garde des troupes canadiennes des Sherbrooke fusiliers, des North Nova Scottia et des Glengarry Higlander de la troisième division d’infanterie débarquées dans le secteur de Juno.
Le 7 ils s’emparaient de Buron et d’Authie. Malheureusement les troupes allemandes qui avaient organisé une puissante ligne de défense au nord de Caen se reprirent rapidement et la contre-offensive empêcha les alliés de dépasser Cairon. Villons les Buissons devinrent de fait le verrou et le point d’appui des offensives du secteur, le château des Buissons devenant poste sanitaire pendant la bataille.
Le commandement allié avait espéré pouvoir s’emparer de Caen le soir du 6 ou le 7 juin ; la ville était toute proche et quelques patrouilles de reconnaissance avaient même réussi à y pénétrer. Malheureusement, les forces allemandes se regroupèrent pour bloquer l’avancée alliée pendant un mois. Il fallut attendre la réussite des offensives menées à l’ouest de la ville pour débloquer la situation au nord. Caen était devenu un enjeu stratégique majeur.Â
La 12ème division de SS Panzer résista à tous les assauts, et le front ne bougea pratiquement plus jusqu’au 8 juillet, bloquant toute initiative sur Authie, sur saint-Contest, sur saint Germain la Blanche Herbe. Buron devint le point-clé de l’offensive qui permettait la prise de Caen. (pour en savoir plus, Les Canadiens face à Buron, article publié dans le bulletin municipal de février 1994)
Entre le 7 juin et le 9 juillet la bataille fut terrible, chacun des assauts faisant de nombreuses pertes. L’abbaye d’Ardennes au cœur du dispositif allemand fut également le théâtre d’un crime de guerre avec l’exécution de 19 prisonniers canadiens.
Chaque hameau, chaque poste de mitrailleuse, chaque tranchée fut l’objet de batailles meurtrières pendant quatre longues semaines, malgré l’appui d’artillerie, malgré les bombardements aériens.
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 Les canadiens appelèrent à juste titre ce secteur « The  Hell’s corner », car c’était bien le coin de l’enfer.
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